Élu en mai 2017, Emmanuel Macron a mis en œuvre un programme néolibéral et liberticide d’une rare violence depuis le début de la Cinquième République. S’il fallait déjà être emprunt d’une grande naïveté pour penser que ce banquier d’affaires allait servir l’intérêt du plus grand nombre, le doute n’est désormais plus permis : Macron est au service de sa caste, les forces du capital.
Parmi les mesures portées par le régime macronien depuis son arrivée au pouvoir, on compte la baisse des APL, la suppression de l’ISF, la signature du CETA, la limitation du droit de grève dans la Fonction publique territoriale, la destruction des contrats aidés, la baisse des indemnités chômage pour les plus précaires, la casse du statut de fonctionnaire à la SNCF, la volonté de privatiser ADP, la FDJ et Engie ou encore la limitation du droit de manifester.
Si ces mesures s’inscrivent dans la continuité des présidences Sarkozy et Hollande, elles marquent cependant une rupture : continuité dans la répression et les régressions sociales, rupture de par leur ampleur.
Cette radicalisation du pouvoir est diamétralement opposée à son assise populaire : Macron a été élu avec 43,6% des électeurs inscrits et parmi eux, 43 % déclarent avoir voté Macron pour faire barrage à Le Pen (l’abstention, les votes blancs et nuls représentent quant à eux 34 % des électeurs inscrits). Et c’est pour conjurer cette très faible légitimité démocratique que le président répète ad nauseam qu’il a été élu pour mettre en œuvre un programme…
… mais imposer un programme néolibéral dont les Français ne veulent pas, cela conduit logiquement à faire usage de la force brute : la répression policière qui s’est abattue sur les gilets jaunes illustre le niveau de violence que le gouvernement est prêt à déployer pour réprimer les opposants à sa politique.
Le pouvoir macronien livrant une guerre sociale au monde du travail, voter LReM aux prochaines élections municipales revient à approuver la répression policière, l’accroissement des inégalités et les régressions sociales. Voter LReM, c’est renforcer un pouvoir minoritaire au service d’une poignée d’ultra-riches, un pouvoir qui instrumentalise cyniquement la menace du Rassemblement National plus qu’il ne la combat. Voter LReM aux élections municipales de 2020, c’est se rendre complice du pire.